Kassym-Jomart Tokaïev Қасым-Жомарт Тоқаев | |
![]() Kassym-Jomart Tokaïev en 2020. | |
Fonctions | |
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Président de la république du Kazakhstan | |
En fonction depuis le (1 an et 10 mois) |
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Élection | 9 juin 2019 |
Premier ministre | Askar Mamine |
Prédécesseur | Noursoultan Nazarbaïev |
Président du Sénat du Kazakhstan | |
– (5 ans, 5 mois et 4 jours) |
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Président | Noursoultan Nazarbaïev |
Prédécesseur | Kairat Mami |
Successeur | Dariga Nazarbaïeva |
– (4 ans, 3 mois et 4 jours) |
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Président | Noursoultan Nazarbaïev |
Prédécesseur | Nurtai Abykayev |
Successeur | Kairat Mami |
Directeur général de l'Office des Nations unies à Genève | |
– (2 ans, 6 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Sergueï Ordjonikidze |
Successeur | Michael Møller |
Premier ministre du Kazakhstan | |
[N 1] – (2 ans, 3 mois et 27 jours) |
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Président | Noursoultan Nazarbaïev |
Prédécesseur | Nourlan Balguimbayev |
Successeur | Imangali Tasmagambetov |
Ministre des Affaires étrangères kazakh | |
– (4 ans et 5 mois) |
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Président | Noursoultan Nazarbaïev |
Prédécesseur | Kanat Saoudabaïev |
Successeur | Erlan Idrissov |
– (3 ans et 6 mois) |
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Prédécesseur | Erlan Idrissov |
Successeur | Marat Tajine |
Biographie | |
Nom de naissance | Қасым-Жомарт Кемелұлы Тоқаев |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Almaty |
Nationalité | kazakhe |
Parti politique | Nour-Otan |
Père | Kemel Tokaïev (kk) |
Conjoint | Nadejda Tokaïeva (divorcé) |
Religion | Islam |
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Premiers ministres du Kazakhstan Présidents de la République du Kazakhstan |
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Kassym-Jomart Kemelouly Tokaïev (en kazakh : Қасым-Жомарт Кемелұлы Тоқаев ; en russe : Касым-Жомарт Кемелевич Токаев, Kassym-Jomart Kemelevitch Tokaïev), né le , est un homme d'État kazakh, président de la République depuis 2019.
Tokaïev est Premier ministre de 1999 à 2003 et ministre des Affaires étrangères entre 1994 et 1999, puis entre 2003 et 2007. Il est président du Sénat du Parlement du Kazakhstan de 2007 à 2011, puis d' à . Il devient président du pays le , à la suite de la démission de Noursoultan Nazarbaïev.
Son père, Kemel Tokaïev (1923-1986), est un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et écrivain kazakh. Sa mère, Tourar Chabarbaïeva (1931-2000), a travaillé à l'Institut pédagogique des langues étrangères d'Almaty. Kassym-Jomart Tokaïev est divorcé et père d'un fils.
En 1970, Kassym-Jomart Tokaïev commence ses études supérieures à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO)[1]. En cinquième année, il fait son stage de fin d’études à l’ambassade d’Union soviétique en Chine pendant six mois. À sa sortie du MGIMO en 1975, Tokaïev intègre le ministère des Affaires étrangères de l’URSS et rejoint l’ambassade de l’Union soviétique à Singapour.
Il est titulaire d'un doctorat en sciences politiques[2]. En 1979, il retourne au ministère des Affaires étrangères. Il est aussi diplômé de l’Institut des langues de Pékin. Il est rattaché à l’ambassade soviétique à Pékin où il exerce jusqu’en 1991 les fonctions de deuxième secrétaire, de premier secrétaire et de conseiller. Il s’est inscrit à l’Académie diplomatique du Ministère des Affaires étrangères de l’URSS à Moscou en formation continue pour les diplomates du haut rang.
En 1992, Tokaïev est nommé vice-ministre des Affaires étrangères de la république du Kazakhstan et en 1993, il devient premier vice-ministre des Affaires étrangères.
Il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères pendant dix ans (1994-1999, 2002-2007). Tokaïev est élu président des Conseils des ministres des Affaires étrangères de la Communauté des États indépendants et de l’Organisation de coopération de Shanghai.
En , Tokaïev est nommé ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan. Il joue un rôle actif dans le domaine de la non-prolifération nucléaire. En 1995, il participe aux conférences de relecture du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à New York.
En 1996, il signe le traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) à New York, le traité portant sur la création de la zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale à Semipalatinsk.
En , il est nommé vice-Premier ministre du Kazakhstan.
En , avec le consentement du Parlement, il est nommé Premier ministre par décret du président de la République du Kazakhstan. En , il quitte ce poste et est nommé secrétaire d’État-ministre des Affaires étrangères.
En 2003, il préside la Conférence ministérielle internationale des pays en voie de développement sans accès à la mer, où le programme d’action d’Almaty est examiné et la déclaration d’Almaty est adoptée.
En tant que ministre des Affaires étrangères, Tokaïev fait valoir les ressources énergétiques nationales kazakhs et la stabilité du pays auprès des partenaires économiques européens[3],[4].
En 2005, il participe de nouveau aux conférences de relecture du TNP à New York.
Du au , Tokaïev est président du Sénat du Kazakhstan[5].
À ce titre, il est élu vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE.
En , Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, nomme Tokaïev vice-secrétaire général de l'ONU, directeur général de l'Office des Nations unies à Genève, ainsi que représentant personnel du secrétaire général à la Conférence du désarmement[2]. Il est également responsable de la sécurité du personnel de l'ONU en Suisse.
Après avoir quitté ces fonctions, Tokaïev est réélu président du Sénat en [6].
Le , il prend la présidence du Kazakhstan après la démission de Noursoultan Nazarbaïev[7].
Sa première mesure est de proposer de renommer la capitale Astana en Noursoultan, d'après le prénom du président Nazarbaïev[8]. La mesure est approuvée le jour-même par le parlement[9].
Le mandat présidentiel de Tokaïev est prévu pour durer jusqu'en , soit la fin de celui de Nazarbaïev[10]. Le , il convoque cependant une élection présidentielle anticipée pour le [11]. Sa candidature est officialisée le [12]. Il remporte l'élection présidentielle avec 70,8 % des voix, devançant largement l'opposant Amirjan Kossanov qui en obtient 15,4 %. La participation est de 77,4 %[13]. Ce chiffre de 70 % est toutefois largement plus faible que les résultats de son prédécesseur Nazarbaïev qui a toujours obtenu plus de 80 %. L'élection et la campagne électorale sont critiquées par les observateurs de l'OSCE pour la détention de nombreux manifestants, des irrégularités lors du vote, la limitation du droit à l'information et à la liberté d'expression, la couverture biaisée de la campagne par les médias ainsi que le manque de pluralisme dans les candidatures[14].
Tokaïev est notamment moqué sur les réseaux sociaux lors de la campagne en raison de l'utilisation à outrance d’altération par ordinateurs de ses photos officielles, visant à gommer ses rides et son double menton[15],[16],[17].
Noursoultan Nazarbaïev conserve en réalité les principaux leviers du pouvoir kazakh[18]. Le 2 mai 2020, Dariga Nazarbaïeva, la fille de Noursoultan, est remplacée par Mäulen Äşimbaev, ancien directeur de la campagne présidentielle de Tokaïev puis de l'administration présidentielle[19].
Il a reçu des récompenses d'État du Kazakhstan et d'autres pays :