Poissons | |
![]() Vue de la constellation | |
Désignation | |
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Nom latin | Pisces |
Génitif | Piscium |
Abréviation | Psc |
Observation | |
(Époque J2000.0) | |
Ascension droite | Entre 341,25° et 30° |
Déclinaison | Entre -7° et 33° |
Taille observable | 889 deg2 (14e) |
Visibilité | Entre 65° N et 90° S |
Méridien | 10 novembre, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 0 |
À l’œil nu | 148 |
Bayer / Flamsteed | 78 |
Proches (d≤16 al) | 1 |
La plus brillante | η Psc (3,62) |
La plus proche | Ét. de van Maanen (14,1 al) |
Objets | |
Objets de Messier | 1 (M74) |
Essaims météoritiques | Piscides |
Constellations limitrophes | Andromède Baleine Bélier Pégase Triangle Verseau |
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Les Poissons sont une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 12 mars au 18 avril. Dans l'ordre du zodiaque, elle se situe entre le Verseau à l'ouest et le Bélier à l'est. Bien qu’assez grande, elle découpe un pan du ciel éloigné du plan de la Voie lactée et ne contient que peu d’étoiles visibles, toutes assez peu lumineuses. Elle était l’une des 50 constellations identifiées par Ptolémée.
Les Poissons sont également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 19 février au 20 mars.
La constellation des Poissons est une des constellations les plus anciennes. Son origine remonte vraisemblablement aux babyloniens qui la décrivaient déjà comme composée de deux poissons poussant un œuf géant (l’astérisme de « l’Anneau »).
Pour les anciens égyptiens, il s'agit du poisson inet, dans lequel se réfugie l'âme des défunts[1]. À partir de l'époque ramesside, on représente le défunt en train de pêcher à la ligne deux inet représentant son âme d'hier et son âme de demain. Il assure ainsi son devenir en prenant possession des deux bornes entre lesquelles il cheminera vers l'éternité. Le défunt est alors retenu dans les eaux primordiales et va revenir à la saison d'inondation pour sa régénération[2].
La mythologie grecque veut que ces poissons soient les formes assumées par Aphrodite et Éros (ou selon les versions Thétis et Thétys) poursuivis par le monstre Typhon. Ils auraient relié leurs queues avec de la corde afin de ne pas se séparer. Les anciennes cartes du ciel nomment d’ailleurs la partie orientale Piscis Boreus et la partie occidentale Piscis Austrinus (qui n’a rien à voir avec le Poisson austral contemporain).
Le point « gamma », le nœud ascendant solaire, celui qu’occupe le Soleil lors de l’équinoxe de printemps, se trouve actuellement à 8° au sud d’Omega Piscium. Cependant, à cause du phénomène de précession des équinoxes, ce point se trouvait dans le Bélier pendant les deux derniers millénaires av. J.-C., c’est-à-dire au moment où le Zodiaque fut établi. En conséquence, les Poissons sont toujours considérés comme le dernier signe du Zodiaque (l’année commençait alors vers l’équinoxe de printemps) bien qu’ils soient désormais le premier.
Cette constellation est dans le voisinage immédiat du Grand carré de Pégase, à partir duquel elle peut être repérée si les conditions de visibilité sont suffisantes.
Elle occupe l'intérieur du triangle d'automne, dont elle traverse les 3 côtés au niveau de leurs milieux.
La faiblesse de la constellation n'incite pas à y rechercher des alignements à grande distance, mais le nœud des deux cordes est très utile en ce que dans le prolongement des cordes, après un saut supplémentaire de 6°, on tombe sur Mira, la plus célèbre des étoiles variables. Mira est une variable dont la période fait 332 jours, et qui passe d'une magnitude de 2 (dominant la région) à la magnitude 9 (invisible à l'œil nu) d'une manière sensiblement Log-sinusoïdale. Elle est donc visible la moitié du temps.
L’étoile la plus brillante de la constellation des Poissons, η Piscium, aussi appelée Kullat Nunu, n’atteint que la magnitude apparente 3,62. C’est une géante jaune, vingt-cinq fois plus grande que le Soleil et quatre fois plus massive. Elle possède un compagnon dont on ne connaît pas la composition distant de soixante-dix ua.
L’étoile α Piscium s’appelle Alrisha ou Alrescha, d’une phrase arabe signifiant « le Nœud », dans la corde qui relie les deux poissons. D’une magnitude apparente de 3,82, elle n’est pas la plus brillante, devancée par η Piscium et γ Piscium.
C’est en fait une étoile double, composée de deux étoiles blanches distantes l’une de l’autre de cent-vingt ua en moyenne. La plus brillante est Alrisha-A avec une magnitude apparente de 4,33. Alrisha-B atteint la magnitude 5,23. Il semble que chacune d’entre elles soit également double.
γ Psc, 7 Psc, θ Psc, ι Psc, λ Psc et κ Psc composent un astérisme appelé « l’Anneau ». γ Psc est la 2e étoile la plus brillante de la constellation avec une magnitude de 3,70. C’est une géante jaune, éloignée de cent-trente années-lumière.
Deux autres étoiles de la constellation portent un nom : Fum al Samakah (β Psc) et Torcularis Septentrionalis (ο Psc).
L’étoile de van Maanen, située quelques degrés en dessous de δ Psc, est la 31e étoile la plus proche du Système solaire. C’est une naine blanche distante de 14,06 années-lumière.
La constellation héberge les galaxies M74, NGC 488 et NGC 676, l'étoile de Bond, ainsi que la paire NGC 520.